Le lapin

Le lapin fait aujourd’hui parti de notre vie comme animal de compagnie et nécessite des soins et une alimentation adaptée.

Quel aliment lui donner ?

Afin d’éviter des troubles digestifs, dentaires, urinaires, il est important que son alimentation se compose de :

  • 70 % de foin qui assure grâce à sa richesse en fibre un bon transit alimentaire. Il doit être disponible pour votre lapin toute la journée et toujours frais.
  • Maximum 8% du poids du lapin en légumes (exemple : pour un lapin de 3 kg soit 240 mg) pour stimuler le système digestif et user les dents, compter au minimum 4 légumes différents par jour. Certains légumes sont à donner avec parcimonie tel que le concombre, melon, pastèque, la courgette et la tomate.
  • Maximum 2% du poids du lapin (exemple : pour un lapin de 3 kg soit 60 mg) en granulés sous forme de pellets et non de mélanges afin d’éviter à votre lapin de trier la nourriture
  • Fruits sont a considérés comme de friandises donc 1 à 2 fois par semaine maximum. Retirer les pépins, graines et noyaux qui peuvent être toxiques.

À éviter : les sucreries, le chocolat, les bâtonnets de céréales, pas de conserves ni de surgelés, le soja, manioc, avocat, haricot de lima, laitue, millet, pousses de bambou, chou blanc, oignon, ail, oseille, pomme de terre, patate douce, les épluchures

Les vaccins

Il existe chez le lapin deux maladies importantes qui sont :

1.La myxomatose.
La myxomatose est une maladie virale très souvent mortelle. Après une incubation entre 5 et 12 jours mais elle peut durer 3 semaines, les premiers symptômes apparaissent sous la forme de tumeur cutanée (myxome) qui gagne ensuite les organes internes (foie, rate,…). Il n’existe pas de traitement curatif efficace.
Le virus est transmis par de petites mouches, par des insectes piqueurs (puces, moustiques) d’où les pics d’infections en automne. Le virus se transmet par simple contact. Il est très résistant dans le milieu extérieur et à la chaleur (il devient sensible à partir de 60°C). Il faut donc particulièrement faire attention aux sorties dans un jardin (surtout si il y a des garennes sauvages), aux animaux de la maison (vecteurs de puces), aux tiques, petites mouches piqueuses et aux moustiques.
La meilleure protection est de protéger votre lapin contre les vecteurs et de la vacciner. La vaccination se fait 2 à 3 fois par an en fonction du type de vaccin et de votre région (zone à risque). Lors du vaccin, une croûte ou une boule peuvent apparaître au niveau du point d’injection.

2.La maladie virale hémorragique.
Les modes de contamination sont les voies orale ou respiratoire : entre lapins, par la nourriture, les sécrétions, les selles, l’urine et les insectes.
La maladie touche préférentiellement les jeunes.
La période d’incubation dure généralement de 48 à 72 heures, avec peu de signes cliniques spécifiques (perte d’appétit, difficultés respiratoires, saignements de nez, posture incurvée du corps. Ensuite, un syndrome hémorragique généralisé apparait, la mort survenant brutalement
Toute comme la myxomatose, aucun traitement médical n’existe actuellement, seule la prévention est efficace: une vaccination semestrielle est généralement recommandée, souvent pratiquée conjointement à la vaccination contre la myxomatose
Les conseils préventifs sont de :

    • protéger les lapins des insectes,
    • surveiller la qualité du fourrage,
    • éviter les échanges de reproducteurs…

Quels antiparasitaires ?

Utilisez uniquement des produits adaptés au lapin car tous les antiparasitaires chien/chat ne conviennent pas à votre animal et certains sont toxiques.

Les huiles essentielles peuvent être utilisée chez le lapin mais demander conseil à un spécialiste car la peau chez le lapin est très fine et certaines huiles peuvent entraîner des brûlures.

Les dents et le lapin

mâchoire supérieure
3 3 0 2 2 0 3 3
3 2 0 1 1 0 2 3
mâchoire inférieure

Dentition du lapin

Total : 28 dents

La particularité des dents du lapin est leur pousse continue durant toute leur vie du lapin qui les use en rongeant.

Afin d’éviter des spicules en direction de la bouche ou de la langue, il est important que l’origine de l’animal soit connu, que son alimentation soit adapté et que son apport en calcium, vitamine D soit suffisant.

Qu’est ce que c’est la cæcotrophie ?

Le lapin réingurgite certaines de ses crottes, les crottes molles ou cæcotrophes (correspond au contenu cæcal qui a rejoint le côlon afin d’être enrobées d’un mucus produit par les parois coliques). Elles sont évacuées sous forme de grappes, souvent le matin.

Le restant de la journée, les crottes sont « essorées » dans le côlon lors de contractions de sens alterné qui refoulent les petites particules et la fraction liquide vers le cæcum. Les grosses particules sont évacuées par l’anus et forment les « crottes dures ». Les cæcotrophes contiennent des bactéries et des résidus alimentaires non dégradés, ainsi que quelques résidus des diverses sécrétions digestives. L’intérêt nutritionnel de leur consommation est essentiellement lié aux nombreuses bactéries qu’elles contiennent. Celles-ci sont en effet riches en protéines mais surtout en vitamines hydrosolubles (B et C). Dans des conditions d’alimentation normales, la cæcotrophie permet de fournir 15 à 25 % des apports en protéines et la totalité des vitamines B et C à un lapin sain. Le lapereau développe cette activité dès l’âge de 3 semaines.